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Portrait Les Aliments Baril

D’amour et de patates fraîches
Saint-Léonard-d'Aston
Depuis 1960

Mes parents se sont mis à éplucher des patates et à aller les livrer. C'est comme ça que tout a commencé.

François Baril

Les Aliments Bari, ça a commencé par une histoire d’amour. Celle entre le père et la mère de François et Marc Baril qui ont décidé de repenser ensemble la façon de vendre des pommes de terre.

À 46 ans, le grand-père maternel de François et Marc, producteur de pommes de terre, a décidé de quitter le Nouveau-Brunswick avec sa femme et ses 14 enfants. « Il est venu ici, à Saint-Léonard-d’Aston, parce que l’éducation et les terres étaient meilleures au Québec que là-bas », raconte François Baril dans son bureau installé devant les champs où tout a commencé, en 1960.

À l’époque, dans le village, l’arrivée d’une nouvelle famille faisait jaser. « Mon père habitait dans le coin, et en voyant arriver huit nouvelles filles de son âge, il était pas mal intéressé », dit François avec un clin d’oeil. « Il est tombé en amour avec ma mère et ils se sont mariés. »

 

C’est là que le père de François et de Marc a eu l’idée de commencer à transformer les pommes de terre que faisait pousser son beau-père. « En 1964, mon père allait voir les casse-croûte des environs. Les gens épluchaient eux-mêmes leurs patates et il leur disait “ arrêtez, je vais le faire pour vous ! ” Mes parents se sont mis à éplucher des patates et à aller les livrer avec un petit camion dans les restos de la région. Selon l’histoire familiale, il paraît qu’au début, il n’était pas si simple de convaincre les gens d’arrêter d’éplucher leurs pommes de terre. C’était nouveau comme offre, mais c’est vite devenu populaire.

La preuve, c’est que Les Aliments Bari sont aujourd’hui un des plus importants transformateurs au Québec et que l’entreprise traite des tonnes de patates qui proviennent de différents producteurs de la province.

C’est en 1991 que François et Marc ont pris la relève de l’usine. « À l’époque, c’était beaucoup plus petit : on a agrandi les bâtiments à quelques reprises, ainsi que le marché afin de l’élargir au Québec en entier et même, au Canada », explique l’entrepreneur. Les Aliments Bari proposent aussi maintenant quelques autres légumes préparés.

Il est vrai que les choses ont bien changé depuis l’époque où ses parents épluchaient des pommes de terre à la maison. François parle de la pasteurisation que l’entreprise a développée en 1998. La pasteurisation à la source permet, par un traitement à la chaleur, de tuer un certain nombre de bactéries et donc, de garantir l’innocuité du légume pour un moment, et ce, sans ajouter de sulfites ou d’agents de conservation. Cela permet à la compagnie de livrer à travers le pays.

Ainsi, Les Aliments Bari fournissent des pommes de terre à déjeuner ou des frites à environ 1 000 clients, dont plusieurs grandes chaînes, à travers le Canada.

« Ce qui nous distingue, c’est notre choix de variétés. C’est nous qui choisissons le bon type de pommes de terre pour chaque transformation et qui décidons de ce qui est livré. Nous connaissons les meilleures variétés pour chaque chose ! » souligne fièrement François.

Ce qui a le plus changé selon lui depuis les modestes débuts de ses parents ? « Outre les formats qui sont passés de 50 à 10 livres, et le nombre de variétés qui a explosé, je dirais que les gens aiment beaucoup plus qu’avant les produits transformés. Dans les hôtels, les parisiennes, ça marche fort. Puis il y a eu Cora et ses patates à déjeuner. Et c’est sans parler du marché de la poutine qui s’est développé dans les années 1965 à 1980. Tout ça donne une immense plus-value à la pomme de terre et a beaucoup fait croître notre entreprise ! »

Les deux enfants de François sont trop jeunes. « On ne sait pas encore s’ils seront intéressés, et c’est la même chose pour le garçon de mon frère Marc », dit l’entrepreneur. À cet instant entrent dans le bureau, Marc, le frère de François, et Charles, leur cousin. Pour le moment, pas d’inquiétude. Les Aliments Bari, c’était une histoire de famille et ça l’est toujours.